Personne ne savait vraiment pourquoi, mais lors de l’intégration d’Haruka Yamada au sein de la Saphirae Nocturnus, Gadis avait expressément demandé à ce que sa chambre soit situé à coté de la sienne.
« C’est une Osamodas, et donc il faut que nous soyons proche si nous voulez combinez nos efforts afin d’invoquer autre chose que des sousouris.» avait-il clamé.
Depuis ce jour, Gadis avait pour habitude de venir frapper à sa porte pour savoir si tout allais bien… du moins c’est ce que pensaient les gens. Ce soir là, Gadis avait passé la journée à courir après Albert pour lui faire prendre son bain mensuel. Comme à chaque fois cela provoquait l’hilarité totale parmi les membres de la guilde, mais personne ne se risquait à l’aider. En effet Albert avait une réputation d’insaisissable petit Tofu, justifié par ses victoires répétées dans les tournois de Tofuflip. A part son petit fôtome personne ne l’aidait jamais. Ce petit fôtome,Aki Kujila, qui ne quittait jamais Gadis, était, parait-il l’esprit d’un ancien, très ancien, grand guerrier tombé au combat sous les mesquinerie d’un Sadida. Personne ne savait ou Gadis avait récupéré cet esprit qui semblait chercher à se venger, mais tout le monde s’entendait à dire qu’il semblait très bien s’entendre, un petit peu comme si, il partageait quelque chose que personne ne pouvait expliquer, une sorte de symbiose.
Gadis arriva donc au seuil de la porte close de la chambre d’Haruka.
_Haruka, tout va bien ?
Gadis n’eu pour toute réponse que la complainte du vent.
_Haruka, tu es la ?
Gadis attendit quelques instant mais n’eu pas plus de résultat que la première fois.
_Bon… et bien j’enfonce la porte alors.
Gadis sorti sa hache, et d’un seul coup il tailla une ouverture de la largeur d’un homme dans cette porte récalcitrante. Il entra dans la chambre et ne trouva rien de suspect, si ce n’est une fenêtre ouverte…
_La fenêtre !!!
Gadis se précipita à cette fenêtre. Manifestement, Haruka avait été enlevé, sous la fenêtre Gadis avait remarqué une surabondance de ronces, près des murs du château… un signe qui ne trompait pas. Alors qu’il allait dans sa chambre revêtir son armure d’écaille, un détail attira l’œil de Gadis. Le pain de seigle qu’il gardait jalousement sur sa table de chevet avait été ouvert et un bout de papier y avait été fourré à l’intérieur. Gadis se précipita pour prendre le pain en sortir le bout de papier et le lire.
Cher Gadis,
Nous ne doutons pas de ton intelligence, ce qui nous éviteras de t’expliquer qui nous détenons en otage. Cela pourra s’arranger si tu nous lègues officiellement le château de la Saphirae Nocturnus.
Tu sais ce que nous attendons de toi, alors à bientôt.
_Bande d’ordure, sale fumier !!! Ca ne se passera pas comme ça, ALBERT, GEORGES, NORBERT AU PIED ET QU’CA SAUTE !!!
A peine avait-il fini sa phrase que ses trois invocations préférées débarquèrent. Gadis leur tandis un foulard appartenant à Haruka qu’il gardait toujours sur lui, et chacune de ses invocations, après l’avoir reniflé partirent à sa recherche.
_Kujila, laisse moi seul veux-tu.
Dit-il à son familier qui tournait autour de la lettre qui traînait sur la table. Aki était anormalement agité, un peu comme si quelque chose le tracassait.
_Quoi, qu’est-ce qui t’arrives, tu as quelque chose à me dire ?
Pour toute réponse le fôtome tourna sur lui-même et puis il se dirigea vers le fond de la chambre de Gadis et passa au travers du mur.
Gadis s’approcha du mur et il remarqua qu’unes des pierres n’avait pas de ciment pour la maintenir au mur, ne sachant que faire, il décida de la pousser. Un énorme raclement se fit entendre tandis que le pan du mur s’écartait pour laisser voir un passage secret. Bien qu’il ait lui-même fait le système d’invisibilité, la construction du château n’était pas de lui. La Saphirae l’avait découvert et investit alors qu’il était inoccupé. Etrangement, Solis Gadis et Khris s’y sentir bien dès les premiers jours. Le seul habitant de ce château avant l’arrivé des hommes était ce petit fôtome qui s’était très vite lié d’amitié avec Gadis. Il y avait donc foule de passage secret qui lui était inconnue.
Le passage donnait sur un tunnel sombre, Gadis alluma une torche pour descendre les escaliers qui s’avançait dans les ténèbres que lui faisait affronter Kujila. Ils arrivèrent enfin devant une porte. Sur cette porte on pouvait y voir quatre animaux stylisés. Trois d’entre eux semblait être une sorte de Kwak, le premier était en flamme, le deuxième ressemblait plutôt à un crabe quant au troisième c’était une grue, ces trois animaux étaient alignés les uns à côtés des autres. Au dessus d’eux un quatrième animal à l’air majestueux et avec un noble maintien se tenait la. Il ressemblait à un renard. Admirant le travail qui avait été réalisé sur cette porte, Gadis se mit à suivre des doigts les lignes de sculpture du Kwak, et lorsqu’il arriva à la tête, le Kwak se mit à luire d’une lumière étrange et spectrale. Il semblait également que le Kwak bougeait, soudain la porte s’entrouvrit et révéla quatre tombeaux.
Sur le premier une lourde épée à deux mains était plantée, sa lame semblait luire d’un curieux éclat, on avait l’impression que l’air autour d’elle était plus chaud. On pouvait lire le nom suivant : Ako Ma.
Une magnifique épée ouvragée se tenait la sur le tombeau en s’en approchant Gadis sentit un courant d’air qui semblais venir de nulle part. Le nom qui figurait dessus était celui de Weng Jia.
Le troisième tombeau par contre avait son inscription effacée, Gadis put apercevoir deux dagues dont la garde était incrustée de joyaux. Lorsqu’il passa à côté Gadis ressentis comme un frisson électrique lui parcourir l’échine.
Une fois arrivé à hauteur du dernier tombeau les lunettes de Gadis s’embuèrent et de la vapeur sortait de sa bouche lorsqu’il respirait. Un trident d’une splendeur jamais égalé se trouvait ici. La pique du milieu était ornée d’une mystérieuse créature. Aki Kujila était le nom qui était inscrit sur cette tombe.
Le fôtome de Gadis s’agitait alors furieusement autour du trident jusqu'à ce que Gadis se décide à le prendre dans sa main. C’est alors qu’un éclair bleu azur illumina le trident, on pouvait croire que l’arme reconnaissait en Gadis son digne porteur. L’atmosphère de la pièce se rafraîchissait et on aurait dit que des flocons de neige tombaient de la pointe du trident. Gadis, envoûté par la beauté de l’arme, finit par se remémorer la raison de sa venue dans ses sinistres catacombes. Il reparti en courant dans sa chambre en prenant soin de bien refermé la porte du sanctuaire. Une fois de retour dans sa chambre, il vit un Sadida qui, loin d’être apeuré restais planté ici loin de Norbert et de Georges. Pendant ce temps Albert était caché sous une coiffe de piou jaune.
_Qui diable êtes-vous et que faites vous ici ?
Le Sadida blêmit en entendant la question.
_Répondez moi au plus vite car je ne suis vraiment pas en humeur d’attendre !!!
Le Sadida lui répondit
_Je suis un soldat de la guilde des pious jaunes. Je suis au service de l’homme au sceptre de feu surnommé Usséj. Vos deux bestioles m’ont plus ou moins forcé à venir ici. Dans un sens cela tombait bien car j’avais pour vous un message. Comme vous devez le savoir nous tenons votre compagne, et pour la retrouver vous devrez traverser la salle aux mille émotions. Une fois en sa présence nous vous libèreront que si tu consens à nous livrer votre château. Et si tu dis à tes bestioles de me laisser tranquille, je suis même prêt à t’y mener moi-même.
Gadis se tourna vers ses invocations et il leur fit un signe.
_Très bien, laissez le tranquille ! Quant à toi, montre moi ou ça se trouve, et ne me fais pas d’entourloupe ou je te transforme en râpe à fromage.
Le Sadida remit donc sa coiffe et guida Gadis pas très loin du château dans une forêt. Il le guida au plus profond de celle-ci, puis il le mena devant un immense édifice caché dans la forêt. Cet édifice était fais à la fois en tronc d’arbre et en pierre. Sa taille semblait identique à celui de la Saphirae Nocturnus. Le Sadida, montra la porte du doigt.
_Voici la porte que tu dois emprunter. De nombreux ennemis t’y attendent… Mouahahahaha !!!
A ces mots, le Sadida disparu dans la flore.
Gadis se tenait devant la porte, il donna un violent coup de pied dedans. Il entra et se retrouva alors dans une grande salle. Sur ces murs on pouvait y distinguer des crânes gémissants, hurlant pour l’éternité leur ultime douleur avant la mort. Gadis s’avança et se retrouva en face d’une dizaine de Sadidas chacun d’entre eux portant une coiffe du piou jaune sur leurs têtes.
Les bras de Gadis semblaient guidés par la trident, les Sadidas qui l’encerclèrent le payèrent de leurs vies. Gadis enchaînait les coups à une vitesse surprenante. Parade, coup d’estoc et attaque circulaire vinrent à bout de trois Sadidas. Alors qu’il allait esquiver un coup d’épée particulièrement maladroit, Gadis senti comme un picotement dans la nuque. Par réflexe il sauta juste à temps pour voir cette lame faucher l’herbe qui se trouvait sous ses pieds. Se souvenant du sort de son frère Solis, Gadis planta son arme dans le sol créant ainsi un tremblement de terre qui fis tomber à terre les Sadidas, profitant se son avantage sur ses adversaires, il les égorgea un par un, ne leur laissant pas le temps de se relever.
_Maintenant je vous ordonne de me rendre Haruka ou je vais me fâcher. Je brûlerais vos maisons, je briserais vos os, je tuerais vos femmes et égorgerais vos fils. Et seulement après je deviendrais méchant.
Une voix grave retentît alors dans la salle.
_Cela m’étonnerai fort espèce de petit arrogant.
Un homme paré d’une toge de couleur or et violet apparu. Il tenait Haruka par le col, elle était attachée mais elle semblait toujours déterminée à survivre.
_Mes hommes vont te tuer désormais et je te conseille de les laisser faire, ou j’égorgerais cette fille comme un Porkass.
Gadis se tenait au milieu de la salle l’air étonné.
_Mais si tu me tues, tu n’auras jamais le château.
L’homme en toge se mit alors à rire.
_Pauvre sot ! Tout cela n’était qu’un prétexte pour t’attirer ici. Si nous ne t’avions pas laisser croire que tu avais un moyen de t’en tirer vivant avec elle en nous léguant le château tu te serais méfié. Et nous savons que tu représentes un grand danger pour nous. Toi ainsi que tes amis.
Gadis fut alors emplit d’un sentiment de honte. Il s’était laissé entraîné ici sans prévenir qui que se soit au château. Il avait agi seul et sans réfléchir et maintenant il allait sûrement mourir. Mais il était or de question qu’il se laisse tuer sans combattre. Gadis resserra ses mains sur le trident.
_Allez vas-y ! Envoie moi tous les hommes que tu veux espèce de monstre.
Un large sourire se dessina alors sur le visage de l’homme en toge.
_Très bien vous avez…
Au même moment deux perles brillèrent derrière Haruka, puis elles se rapprochèrent de ses liens et les coupèrent, ceux-ci glissèrent alors lentement des ses mains. Haruka courut alors vers la sortie tandis que le Sadida qui devait être Usséj se retrouva coincé par une sorte de nuage noir, puis par Kayme qui en sortit, deux dagues sertis de diamant dans les mains, avec un fôtome sur ses talons.
Un énorme bruit se fit entendre quand Solis et Khris arrivèrent par la porte d’entrée avec entre les mains l’épée magnifiquement ouvragée et l’énorme épée à deux mains, tout deux accompagné d’un fôtome. Gadis fut d’abord dérouté de voir Khris armé de cette énorme épée qu’il aurait plutôt vu dans les main de son frère, mais il se souvenait qu’il n’était pas lui-même un expert dans le maniement du trident. Il ne l’avait pas remarqué mais son compagnon Aki Kujila l’avait également rejoint.
_Alors comme ça c’est toi qui les as guidés jusque ici ? Je t’en dois une !
Solis et Khris rejoignirent Gadis au milieu de la salle.
_Alors mon frère te ne pensait tout de même pas que nous allions te laisser mourir ici sans venir t’aider.
Khris posa la pointe de l’épée sur le sol afin de la tenir d’une seule main.
_Tu ne t’imaginais pas qu’on allait te laisser t’amuser tout seul quand même.
Usséj hurla et une centaine de soldat Sadida vinrent encerclé le groupe que Kayme avait maintenant rejoint.