Fousbuges

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Description

Aspect : Sacrieur
Taille : 1 mètre 85
Corpulence : Environ 65 kilogrammes
Age : Indéfini, probablement près d'un millénaire
Date de naissance : 2 descendre 592
Cheveux : Mi-longs, ebourrifés, couleur rouge-sang
Yeux : Rouges sombres
Résumé physique : Malgré un âge avancé, une jeunesse à faire peur (sûrement dûe à sa période d'immortel), de nombreuses cicatrices (dont une large au cou). Des yeux très grands et profonds. Pas très musclé, mais pas gras non plus. Tout semble rouge chez lui, bien que ce ne soit pas une couleur qu'il aime particulièrement.
Résumé mental : Lunatique; tantôt morne et sombre, tantôt vif, ouvert et festif. On s'accorde sur le fait qu'il aime partager, et qu'il hait profondément les bworks et les percepteurs.
Métiers : Boucher et chasseur

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L'histoire de Fousbuges remonte il y a longtemps, dans des lieux dont la plupart des mortels n'a même pas conscience...
Aucune famille, aucun lien. Tel était son point de départ. Une simple creation d'un dieu dont le potentiaire avait rendu l'âme.
Bien qu'il ne prit connaissance de son rôle qu'après de longues années, son parcours fut assez différent de celui des autres Amaknéens. Elevé par un enutrof qui servait ardemment Sacrieur, dans une petite cabane au fin fond de la lande de Sidimote, il apprit la vie de manière très rude. Son enfance fut un long enchainement d'apprentissages au combat, à l'alchimie, et à d'autres enseignements.
Un des plus étranges fut celui de l'étude des souterrains présents sous la surface de la terre. Car, bien que beaucoup de personnes l'ignorent, il existe de très nombreux enchevêtrements de tunnels sous la croutre terrestre. La température y est élevé, et il faut des nerfs d'acier pour y passer plus de quelques heures. Fousbuges y alla une seule fois, et cela lui suffit pour voir qu'aucune creature normalement constituée ne pourrait y vivre. Cet enseignement ne lui servit jamais à rien, chose bien étrange quand l'on sait que tout le reste de ses connaissances lui a servit à servir au fil de ses jeunes années.
Sa vie était bien huilée, et la routine s'installait dans la vie du jeune homme.
Jusqu'au jour où une chose effroyable se produisit....

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I. Le Tofu Royal

Le soleil brillait plus que jamais sur la lande. Une chaleur abominable régnait sur les terres quasi-désertes de Sidimote, et Fousbuges peinait beaucoup à accomplir son travail. Alors qu’il s’occupait à concocter une potion permettant de rabaisser la température d’un corps sans le tuer, Knopf, l’Enutrof qui l’élevait, l’appela de sa voix puissante et rauque.
Le sacrieur, alors âgé d’une quinzaine d’années, sursauta en entendant le vieillard. Sa potion tomba par terre, et gicla sur ses jambes fatiguées. Pendant une dizaine de secondes, il ne sentit plus qu’une énorme sensation de froid sur ses membres inférieurs, ce qui le mit en retard vis à vis de l’appel de son mentor.

"Et ben crénondidjou, qu’est-ce que tu f’sais, j’t’ai appelé y’a presque une minute ! Non mais, j’t’ai pas éduqué comme ça ! Allez, vas chercher d’l’eau au puit, j’crois qu’la température n’a pas fini d’grimper !"
Knopf le regardait d’un air sévère, mais laissait tout de même apparaître une certaine pitié pour le jeune homme. Evidemment qu’il répugnait à le traiter ainsi, mais la vie dans un tel endroit l’obligeait à endurcir le cœur du Sacrieur.
"Mais, enfin, le puit est à une dizaine de kilomètres, comment est-ce que je vais faire pour y aller avec une chaleur pareille ?"
A l’époque, Fousbuges était encore un peu frêle, et doutait parfois de ses capacités.
Mais l’Enutrof hurla une fois de plus pour se faire comprendre.
"J’veux pas l’savoir, tu vas chercher d’l’eau, ou sinon on passera pas la nuit !
Moi j’dois aller m’occuper du Tofu Royal !"

Fousbuges, à regret, partit donc en direction d’un petit puit de pierre, qui assurait la survie des deux ermites depuis des années déjà. Il avait l’habitude de faire ce trajet près de 6 fois par semaine, mais avec la chaleur de cette journée aller beaucoup le ralentir. Il mit environ deux heures pour traverser les larges plaines qui séparait la cabane de la source d’eau. Quand il arriva à destination, il attrapa les deux seaux qui se trouvait à côté du puit, et les accrocha solidement à une corde, un par un. Après les avoir remplis tous deux, il les souleva avec peine, puis reparti vers la cabane.
Le retour fut bien plus difficile. Le poids des seaux ralentissait énormément Fousbuges, et son voyage dura cette fois trois heures. Arrivant à la cabane, il se rendit tout de suite compte que quelque chose n’allait pas. Il régnait un silence de mort, comme si le temps s’était arrêté dans cette partie du monde. Fousbuges appela Knopf, espérant le trouver quelque part. Se souvenant tout à coup de ce qu’il devait faire, il lâcha les seaux, et courut en direction de l’enclos, à quelques centaines de mètres de là. Quand il atteignit l’endroit où l’Enutrof était censé se trouver, le Sacrieur fut pris d’une vision d’horreur.
Du sang. C’était la seule chose que le jeune homme vit au début. Puis, il aperçut ce qui fut son mentor, mais à plusieurs endroits. Retrouvant à un endroit son bras droit, puis à un autre ce qui devait être un pied, Fousbuges ne put retenir ses larmes. C’est alors qu’il le vit. Imposant, majestueux, et pourtant, si sauvage. Le Tofu Royal, odieuse créature qui venait de tuer le pauvre vieillard. Désormais seul, sans aucune aide extérieure, Fousbuges fut pris d’une rage phénoménale. Apercevant une vieille fourche sur le côté, il l’empoigna et se jeta violemment sur le Tofu. Le combat était très violent, et très long. Des deux côtés, la fatigue montait, mais Fousbuges savait qu’il ne pouvait pas perdre. De toute manière, il n’avait plus rien, à perdre. A un moment, il arriva à enfoncer sa fourche dans le haut du ventre de la boule de plumes. Cette dernière hurla si fort que le Sacrieur tomba terre, et le Tofu s’écroulant sur lui. Agonisant, il donna un dernier coup de bec vers le jeune homme, et c’est là que fut porté une attaque qui marqua Fousbuges à vie. Le bec tranchant de la creature s’abattit sur le cou du pauvre homme, et se vida petit à petit de son sang.

Desormais seul, et sur le point de mourir, Fousbuges n’avait plus grande chance de survie…

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II. Les Mercenaires

Tandis que se passait ce terrible incident, un étrange convoi traversait la lande. On pouvait y voir trois Iops et deux Srams. Tiré par deux énormes bouftous, une cage contenait un Ecaflip qui hurlait de toutes ces forces et tapait sur les barreaux métalliques de sa prison. Ses geôliers buvaient et rigolaient tout en marchant dans ces terres désertes, apparemment heureux de la capture de cette personne. C’est alors qu’ils l’entendirent. Ce terrible hurlement, brisant tout à coup leur joie. Ce cri qui résonna à travers Sidimote, cette plainte inhumaine qui glaça le sang des cinq comparses. Le prisonnier lui, s’était arrêté dans sa lutte pour sortir de la cage. Il était apeuré, et ses yeux montraient une certaine crainte de la provenance du cri. Le plus courageux des soldats, un Iop, se permit de dire en montrant le nord-est du doigt :
"Le cri vient de là bas. Nous devrions aller voir."
Le convoi, bien qu’hésitant, se dirigea donc vers le lieu du hurlement, appréhendant son origine. Après une dizaine de minutes de route, ils aperçurent au loin la petite cabane, et encore plus à l’est, l’enclos, où l’horreur les attendait. Remarquant assez vite que la cabane était vide, ils partirent vers l’est, espérant trouver ce qu’ils cherchaient. Quand ils virent le désastre, un des Srams faillit s’évanouir. Les membres éparpillés de l’Enutrof retenaient tout d’abord leur attention, jusqu’à ce que le deuxième Sram fasse une remarque à propos du cadavre du Tofu Royal :
"Hé, regardez, je crois bien qu’y’a quelqu’un sous le Tofu ! "
Ils se dirigèrent tous vers la boule de poils, et le soulevèrent avec peine. C’est là qu’ils virent Fousbuges, ensanglanté, respirant difficilement, et crachant du sang en grande quantité. Le Iop qui avait pris l’initiative de venir ici pris le pauvre Sacrieur dans ses bras, et demanda à un autre Iop :
"Ross, aide moi, je vais le mettre sur un des Bouftous. On doit presser le pas si on veut le sauver. "
Le convoi repartit donc, laissant la cabane et ses environs dans un silence de mort, avec une atmosphère lourde, hors du temps. La route fut longue, et Fousbuges quittait petit à petit le monde des vivants, prenant des couleurs pâles. De plus, la chaleur étouffante du moment n’aidait pas à la survie du jeune homme, et le groupe de voyageurs durent à plusieurs reprises l’abreuver pour éviter qu’il ne décède.
Au bout d’une heure, le campement apparut aux soldats, qui se trouvaient être des mercenaires. La vie battait son plein dans les différentes tentes qui hébergeaient la communauté, et personne ne se doutait de ce que le convoi rapportait. Le troisième Iop dévala la colline qui les séparaient du camp et criait :
"Nous avons un blessé ! Un Eniripsa, vite ! De l’eau, il risque de mourir d’un moment à l’autre ! "
Une petite Eniripsa qui s’occupait de fabriquer des potions dans sa tente entendit les cris du Iop, et sortit, par curiosité. Quand le reste des mercenaires arriva, avec Fousbuges sur un des Bouftous, elle se précipita sur le Sacrieur en demandant :
" Que s’est-il passé ? Qu’est ce qui lui a fait ça ? "
La blessure qu’il avait à la gorge effrayait plus que tout la femme, et elle se demandait si elle pourrait soigner une telle chose.
Le deuxième Iop, qui semblait s’appeler Ross, répondit :
" - Nevar, je crois bien qu’il s’est fait attaqué par un Tofu Royal, il a besoin de soins urgents, tu peux t’en charger ?
- Evidemment, je vais tout faire pour le sauver !"
Le prisonnier était passé au second plan, et la quasi-totalité des habitants du camp s’était regroupée autour de la tente de Nevar pour être tenu au courant de la santé de Fousbuges. Au bout d’une demi-heure, l’Eniripsa sortit de la tente, avec des vêtements en sang et la mine fatiguée. Elle se contenta de dire :
" Il va s’en sortir, mais il risque d’avoir des séquelles à vie… "
Le Sacrieur était sauvé, et dormait maintenant sur un lit confortable en laine de Bouftou. Une nouvelle vie commençait pour lui.

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III. Le réveil

Fousbuges dormit pendant trois jours. Son sommeil fût ponctué de cauchemars immondes, de chimères indescriptibles, de mondes dévastés, de royaumes étranges. Une image qui lui revenait souvent était celle d’une sorte d’immense abattoir, avec des Sacrieurs pendus par les pieds au plafond. Au fond de cette grande salle se trouvait un énorme fauteuil, avec une femme étrange assise dessus. Fousbuges appris plus tard qu’il devait s’agir de Sacrieur, car cette femme portait des ailes à la place des bras. Il se réveilla en sursaut en plein milieu de l’après midi. Il était seul dans la cabane à ce moment, et essaya tant bien que mal de se lever et de comprendre ce qu’il s’était passé. L’Eniripsa rentra alors dans la salle où se trouver Fousbuges, et ce dernier eut pour premier réflexe d’attraper un couteau qui se trouvait sur une table. L’Eniripsa, pas très effrayé par le Sacrieur, s’approcha lentement de lui en lui disant :
" C’est bon, tu peux lâcher ça, je vais pas te tuer tu sais. Ca serait dommage, après le mal que je me suis donné pour te maintenir en vie. "
Bien qu’il resta un peu méfiant, il reposa le couteau là où il l’avait pris, et sans pour autant abaisser sa garde, demanda :
" - Qui êtes vous ?
- Je suis Nevar. Je fais partie d’un groupe de mercenaires. Des gars à nous t’ont trouvé dans la Lande de Sidimote, tu étais agonisant. Je t’ai soigné du mieux que j’ai pu ces trois derniers jours. "
Ce fût alors un choc pour Fousbuges : L’incident à l’enclos lui revint soudain. Les images ignobles de son père adoptif, répandu sur le sol, déchiqueté par le Tofu Royal. Son terrible combat avec cette creature, et sa blessure. Il n’y pensait pas, mais maintenant que la mémoire lui revenait, cette blessure lui faisait atrocement mal. Nevar, qui voyait qu’il souffrait, s’approcha de la table où il avait posé son couteau, et attrapa une fiole contenant un liquide de couleur violette. Elle lui tendit et lui expliqua :
" La blessure que tu as à la gorge est très profonde. Il faudra te soigner pendant plusieurs années pour que cela guérisse entièrement. En attendant, tu risque de garder quelques…. Défauts, à cause de cette plaie. "
Fousbuges, qui attrapa la potion et la bût d’un trait, de plus en plus confiant, demanda :
" Quelles so…. "
C’est là qu’il comprit ce que l’Eniripsa entendait par défauts. Il réessaya de poser sa question :
" Quelles so… sorrrrrrrrtes de défauts….. "
Il n’y avait plus aucun doute : Sa blessure lui avait endommagé la gorge à tel point qu’il ne pourrait plus parler comme avant, à moins de se soigner pendant de longues années. Il s’assit sur le lit, puis pleura quelques minutes. Ce Tofu avait décidément ruiné toute son existence. Au moins, cette horrible créature avait payé. Fousbuges se disait qu’elle méritait bien pire, que la mort ne suffisait pas pour un tel crime, mais il était déjà trop tard pour penser à ça. Nevar s’approcha un peu du Sacrieur et lui demanda son nom. Fousbuges lui répondit, et l’Eniripsa lui posa toute une série de questions sur sa vie dans la Lande, le déroulement exact de l’incident. En bref, elle lui demandait de résumer sa vie. Cela dura près d’une bonne heure, et à la fin, Fousbuges demanda à manger. Nevar ne déclina pas sa requête et alla lui chercher quelques cuisses de bouftou grillé. En l’attendant, Fousbuges essaya de remettre de l’ordre dans ses pensées. La soigneuse revint alors avec la nourriture, et le jeune homme mangea tout ce qu’elle avait pu lui apporter. A la fin, il regarda la porte qui menait à l’extérieur et demanda à Nevar :
" - Mais, au fait, où sommes nous ?
- Et bien, nous sommes toujours à Sidimote, mais au nord de la plaine "
Fousbuges regardait toujours la porte, et se leva soudain. Il s’en approcha, et tourna la poignée, prêt à revenir à la civilisation….

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IV. Le village

La première chose que Fousbuges vit, c’était du blanc. Seulement du blanc. Il n’avait pas vu la lumière du soleil depuis trois jours, et était complètement ébloui par un astre qui était au point culminant dans le ciel. Et le bruit… Jamais Fousbuges n’avait entendu tel vacarme. Même le zaap d’Astrub devait être moins bruyant. Il se retrouvait en plein cœur d’un camp de mercenaire, en ébullition complète. De jeunes Crâs apprenaient à tirer dans une sorte d’enclos d’entraînement, à sa droite. Ils rataient souvent leurs tirs, qui finissaient leur course sur des bouftous, ce qui avait le don d’énerver un Osamodas berger qui avait installé ses animaux à côté du centre d’entraînement. A sa gauche se trouvait une sorte de place du marché, avec ses bouchers, ses poissonniers et autres boulangers. De toutes parts, on entendait les vendeurs hurler leurs prix, argumentant que les clients ne trouveraient pas moins cher ailleurs, et qu’ils ne trouveraient pas meilleur qualité dans tout Amakna. Le jeune homme était impressionné par une telle activité humaine, jamais il n’avait rencontré de communauté de personnes, ayant vécu en ermite pendant son enfance. Quand il regarda devant lui, il vit un chemin. Ce chemin semblait infini, plus rien de ce qu’il n’y avait autour n’avait d’importance pour le Sacrieur. Comme s’il était hypnotisé, il avança sur cette route de terre et de cailloux. Malgré l’impression d’immensité qu’il avait eu avant de s’engager sur la voie, le trajet fut plutôt court, et à son extrémité, il arriva face à d’étranges statues. Elles dégageaient une étrange aura, comme une force invisible qui agissait sur les alentours. Tous les environs des édifices de pierre étaient comme figées dans le temps, et les quelques personnes qu’il aperçu devant ces choses se pliaient aussi à cette impression de bulle temporelle. Fousbuges regarda alors plus attentivement les statues. La première qu’il étudia représentait un homme en position de victoire, l’épée plantée dans le socle de la statue, les cheveux au vent. La seconde, elle montrait une frêle personne, portant un masque très bizarre, arborant un pagne et tenant de ses deux mains de petits grigris. La dernière statue qu’il regarda le figea. Il reconnu tout de suite la personne représentée. La femme présente dans ses récents rêves… Elle avait des ailes à la place des bras, et était agenouillée sur son socle.

« Elle est sublime, n’est-ce pas ? »

Fousbuges se retourna, et vit que Nevar l’avait suivi. Elle s’avança un peu, et rajouta :

« Cette statue représente Sacrieur, ta déesse. D’ailleurs, je pense ne rien t’apprendre, n’est ce pas ? »

Fousbuges, un peu timide, répondit :

« - Et bien… Si, en fait. Je ne savais pas qui elle était.

- Vraiment ? répondit Nevar, pourtant, tu la regardais d’un air plutôt familier….

- En fait… »

Fousbuges s’arrêta. Quel intérêt de raconter ses rêves ? Nevar le prendrait peut être pour un fou, ou pire encore. Il ajouta simplement :

« Laissez tomber… »

Nevar le regarda étrangement, puis se résigna. Après tout, si il n’avait pas envie de parler de certaines choses, c’était son droit. Reprenant un caractère plus doux, elle lui demanda :

« Cela t’intéresserait que je te présente les autres dieux ? Si tu ne connais pas Sacrieur, cela m’étonnerait que tu connaisse les autres. »

Elle adressa un sourire à Fousbuges, et ce dernier fit un signe d’acquiescement de la tête. Ils marchèrent donc entre les représentations divines, et l’Eniripsa expliqua en détail le rôle de chaque dieu dans l’univers au Sacrieur.

Après avoir passé près d’une heure et demi dans cette zone de pèlerinage, Nevar dit à Fousbuges :

« Et bien, je pense qu’il faudrait maintenant essayer de t’intégrer à la communauté. Viens, retournons au centre du village… »

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V. Le retour

De retour dans le village, l’activité n’avait pas faibli. Fousbuges fut bousculé par quelques personnes apparemment pressées, et continua sa route entre la foule. Quand ils furent sorti de tout le brouhaha, Nevar lui expliqua :

« Aujourd’hui, c’est le jour du marché. Tous les vendeurs installent leurs ressources et les vendent. Mais je te rassure, le reste de la semaine est plus calme, tu t’en sortira mieux. »

Le Sacrieur ne répondit pas, trop absorbé par la cohorte de gens qui défilait devant lui. Ils n’étaient pas comme lui. Comment allait-il pouvoir s’intégrer ? Il soupira, et demanda à l’Eniripsa :

«- Nevar… Pourront-ils accepter une personne comme moi ? Je veux dire… Je n’ai jamais vécu avec des gens, à part avec mon père. Je ne sais pas si je saurai me faire accepter….

- Mais bien sûr ! Ils pourront te paraître bourru, ou tout ce que tu veux, ils te seront amicaux. La plupart ont été rejetés par leur village natal, alors ils ne risquent pas de faire la même chose à quelqu’un d’autre.

- Euh, pardon : Rejetés par leur village natal ?

- Oui. Ils vécurent de divers larcins, et d’autres délits. Les autorités de leurs cités n’ont pas supporté de telles personnes, aussi les ont-elles bannis. »

Finalement, Fousbuges sourit. Ces gens avaient aussi du beaucoup vagabonder sur des terres désertes avant de trouver cette communauté. Ils avaient vécu la même chose que lui, en fait.

Nevar lui fit signe de le suivre, et ils repartirent dans la foule. Après une dizaine de minutes de marche, ils arrivèrent devant une bâtisse plus imposante que les autres. Deux drapeaux flottaient au gré du vent à l’entrée. Dessus, il y était représenté de manière basique un Iop sur un cadavre de Kwak. Le jeune homme attrapa le bras de Nevar, et demanda :

« - Nevar, qui est le Iop sur le drapeau ?

- C’est Sériane Kerm, répondit-elle. Le tout premier des potentiaires mercenaires. C’est un peu notre modèle, puisqu’il représente le concept de mercenariat. Mais ce n’est qu’un symbole, rien de plus. Ici, c’est la maison du chef. Enfin, du chef… J’appellerai plutôt ça un guide. Il ne fait que gérer le campement, toutes les décisions sont prises par l’ensemble de la communauté. Allez, viens. »

Ils rentrèrent donc dans ce bâtiment, et Fousbuges eut le souffle coupé. Malgré l’aspect rustique extérieur, l’intérieur était étonnamment luxueux. Une énorme table traversait l’ensemble de la pièce. On y faisait probablement les banquets et autres repas festifs. De gigantesques torches étaient accrochées aux murs, et flambaient de manière imposante. Au fond se trouvait un grand fauteuil recouvert de cuir. On devinait facilement que le fauteuil en lui même avait été taillé dans la pierre. L’ensemble donnait une impression de salle du trône d’un grand chef de village, qui avait bien réussi sa vie.

Sur ce fauteuil se trouvait justement le guide dont parlait Nevar. C’était un Sadida qui semblait vieux, affaibli. Fousbuges lui donnait facilement 70 ans, et se disait que le campement n’allait plus avoir ce chef pour longtemps. Ils s’approchèrent lentement, suivant la table, qui était placée en perpendiculaire avec le trône. Quand ils furent à environ cinq mètres du Sadida, l’Eniripsa posa un genou à terre en signe de révérence. Le jeune homme, un peu perdu dans ces politesses en fit de même. La soigneuse dit alors, d’une voix très réservée :

« Bonjour, chef Kram. Je vous apporte un jeune homme retrouvé il y a quelques jours dans la lande. Il était agonisant, et avait grand besoin de notre aide. Je l’ai soigné, et le voilà sur pieds. Je vous laisse maintenant discuter avec lui »

Tandis qu’elle disait ces paroles, elle se retirait délicatement, pour enfin se lever, et sortir de la salle. Le Sadida leva alors la tête, et parla d’une voix très forte, trop pour une creature de cet âge :

« Et bien, je vois que Nevar a fait du bon travail. Alors, explique moi ton histoire. »

Fousbuges résuma la plus grande partie de sa vie. Il lui conta l’incident du Tofu Royal, non sans émotion, et termina par les soins que son amie Eniripsa lui apporta. Le Sadida, qui semblait s’appeler Kram, se leva, et posa une main sur l’épaule du Sacrieur. Il lui dit :

« Et bien, Fousbuges. Voilà une histoire bien triste, et tu es maintenant sans famille. Je crois qu’il ne nous reste plus qu’une chose à faire : T’accepter parmi nous. Ce soir, il y a un banquet, sois mon invité d’honneur. Après cette soirée, les autres sauront t’accepter comme l’un des leurs. En attendant, balade toi dans le village, prend tes repères. Nevar te guidera. »

Le Sacrieur eut un sourire de soulagement, se leva, s’inclina un peu devant Kram, et sortit de la demeure du guide, pour visiter le village avec Nevar.

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(Suite en cours d'écriture)

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[HRP/] Bon, c'est décidé, je ne continuerai pas mon BG. Il est bien ancré dans ma tête, mais je vais être tout à fait franc : J'ai la flemme de le transposer à l'écrit. Vous aurez tout le temps de connaitre mon histoire quand on se croisera sur Wakfu.

A bientôt ! [\HRP]